Pom Klementieff

Bientôt à l’affiche du film Les Kaïra, Pom Klementieff est une jeune actrice talentueuse. Vous l’avez notamment découverte dans la série « Pigalle, la nuit » de Canal +. Nous avons profité d’une escapade à New-York pour organiser une séance photo avec elle et la questionner sur son parcours et ses futurs projets.

Vous êtes née au Quebec, d’un père d’origine russe et française et d’une mère coréenne. Qu’est-ce que vous apportent ces diverses origines ?

Je suis née à Québec car mon père était consul, je n’y ai vécu qu’un an! Je ne connais quasiment pas ma famille coréenne. Il faudrait que j’y aille avant que mes grands-parents ne meurent : un voyage initiatique. J’ai été élevée par ma tante russe-française, et à vrai dire je me sens plus l’âme slave, le jusqu’au-boutisme et les élans du coeur.

D’où vous est venue cette passion pour la comédie ?

J’ai commencé à 16 ans à aller au cinéma toute seule, à enchainer des séances, je me mettais au milieu tout devant dans la salle « pour être la 1ère à voir le film ». Et j’avais envie d’être à l’intérieur de l’écran.

Quelle a été la réaction de vos parents lorsque vous leur avez dit que vous souhaitiez devenir actrice ?

Ma tante franco-russe qui m’a élevée m’a dit de me débrouiller financièrement, et de continuer des études à côté. Donc j’ai fait Lettres Modernes, j’avais d’ailleurs des bonnes notes! Et j’ai fait un emprunt à la banque. Heureusement que j’ai eu la classe libre car j’avais presque dépensé tout l’argent!

Vous avez fait la classe libre des célèbres Cours Florent à Paris. Que vous a apporté cette expérience ?

Je faisais du théâtre depuis quelques mois quand j’ai décroché le concours de la classe libre. Je me suis alors dit que certaines personnes croyaient en moi et voulaient me voir sur scène, c’était exaltant. J’y ai rencontré des comédiens talentueux qui sont pour certains des amis très proches. J’ai mes premiers souvenirs de scène, la salle obscure, la lumière qui emplit de chaleur, le silence qu’on peut casser quand on veut. L’excitation du jeu sur scène, la fragilité de la justesse de jeu, « et puis on s’en fout on y va on s’amuse ».

Quel est le meilleur souvenir concernant les tournages de la série Pigalle, la nuit ?

J’ai plein de jolis souvenirs ! Je me souviens de conversations avec des travestis dans les loges. Apprendre à danser la pole dance avec Sara Martins qui est à présent mon amie. On se faisait des chorégraphies pas possibles, en mode  » je suis sexy, je vais te bouffer, matte le matos ! » et juste après on éclatait de rire et on avait 5 ans. Et des bleus partout à cause de la barre.

On vous a vue dernièrement dans L’amour dure trois ans, puis Radiostars et prochainement dans le film Les Kaïra. Vous êtes donc plus comédies en ce moment, ou bien est-ce des coïncidences ?

Le hasard. Les 2 premiers sont des films de potes, bien que j’aie passé un casting pour le Beigbeder. C’est drôle parce que j’ai enchaîné une journée de tournage des « Kaïra » avec une nuit de tournage de « Radiostars » sans dormir. D’ailleurs je n’ai même pas vu ce film ! J’oublie à chaque fois que j’ai joué dans ces films, parce que je fais un peu la potiche, hein ! En tout cas j’ai hâte que les gens voient « Les Kaïra », parce que ce film m’a fait le même effet que quand j’ai découvert « Superbad » (Judd Appatow). Une bombe de gags fous et complètement assumés.

Justement, au sujet du film Les Kaïra, le tournage a dû être très drôle et mouvementé, non ?

L’ambiance était géniale, on se marrait tout le temps. Ma première scène de tournage était avec un ours. Juste avant la prise il jouait avec ma jambe avec sa grosse patte, et je lui disais  » Arrête Valentin, tu vas salir mon jean ça va pas être raccord  » !

Quel est le grand rôle que vous auriez aimé jouer ?

En général je n’aime pas utiliser le conditionnel passé, ça fout le cafard. Je l’utilise chez mon psy !

Et celui que vous aimeriez qu’on vous propose ?

C’est surtout le travail avec des réalisateurs/réalisatrices passionnants qui m‘anime.

Si vous ne deviez garder qu’un seul DVD, ce serait le quel ?

Je pense à plein de films que j’adore, « The Hours » (Stephen Daldry), « J’ai tué ma mère » (Xavier Dolan), « Trainspotting » (Danny Boyle), « Kill Bill » (Tarantino), « La 25ème heure » (Spike Lee), « Old Boy » (Park Chan-wook)... (Zut, je n’ai cité aucun film français, il faudrait que je révise ma liste) Mais si je ne devais en choisir qu’un seul, je choisirais « Kill Bill » car c’est un film drôle, hallucinant, et l’héroïne est une survivante. Et c’est quand même mon fantasme de buter tout le monde quand je suis énervée -comme pas mal de gens j’imagine-.

Quel conseil pourriez-vous donner à une jeune comédienne qui souhaite percer dans le cinéma ?

Je ne pense pas être forcément un exemple à suivre, mais j’ai lu dans une interview de Mia Farrow, s’adressant aux jeunes comédiennes : « faites toujours en sorte d’être la petite soeur ». Les actrices qui sont toujours dans un rapport de séduction, ça donne envie de les secouer.

On vous a senti plutôt à l’aise devant l’objectif de notre photographe. Est-ce qu’une carrière de mannequin aurait pu vous tenter aussi ?

La plupart des mannequins mangent des clopes. Moi j’aime trop manger pour être mannequin ! Par contre, j’aime faire des séances photo, ça m’amuse. Mon père me prenait constamment en photo quand j’étais petite, et j’ai appris récemment par un ami à lui qu’il voulait être réalisateur.

Quel est votre rapport à la mode ?

Je m’amuse en m’habillant, les vêtements ça vous change une démarche, le rapport aux autres. La mode m’interpelle car elle naît d’un désir d’échapper à une réalité banale ou maussade. Puis il faut dire que dans la haute couture on peut voir des choses belles à tomber.

Votre dernier achat coup de cœur ?

Un pantalon en cuir Steffi Crown, clouté aux genoux, créé par mon amie Stephania Ayiotou. J’aime beaucoup la marque ACNE, et je suis aussi assez addict aux vestes IRO, très bien coupées.

Vous partez en vacances cet été ?

Je ne sais pas encore, il était peut-être question de louer un bus avec mon ex roommate de Los Angeles gréco-colombienne pour traverser la jungle en Colombie ! Sinon je me dis que je pourrais profiter de mon temps libre pour passer le permis moto, comme ça je pourrais jouer les bad ass dans des films d’action.

Et enfin, quels sont vos projets pour la suite ?

Pour l’instant des peut-être. J’aimerais retourner à Los Angeles. J’y ai vécu pendant 3 mois dernièrement. Là-bas, cette sensation me prend au ventre dès que j’atterris : tout semble possible.

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Véronic DiCaire

Véronic DiCaire nous vient tout droit de l’Ontario (Canada), d’où elle est originaire. À la fois belle et talentueuse, cette femme manipule à la perfection humour et émotion.Très jeune, sa passion pour le chant et ses compétences vocales interpellent plusieurs artistes canadiens qui lui offrent leurs premières parties. Puis, sa carrière se poursuit à travers la comédie musicale où elle tient le rôle de Sandy dans Grease (adaptation québécoise). En 2003, elle interprétera Roxie Hart dans Chicago au côté d’Anthony Kavanagh (à Montréal) et Stéphane Rouseau (à Paris). Elle sort un premier album folk rock chez Warner en 2002 et un second en 2006. Elle poursuit son actualité, en composant avec diverses cordes à son arc, en tant que chanteuse et animatrice télé. Elle apparaît également dans une télé-série et tient un rôle dans la pièce « 2006 Revue et Corrigée », au théâtre. Puis elle débute en 2008 en tant qu’imitatrice de grandes voix de la chanson française et américaine. Son public québécois est conquis. La providence mettra sur son chemin Céline Dion et René Angélil qui lui proposent alors d’assurer la première partie du spectacle Taking Chances, au Centre Bell à Montréal. Une opportunité inespérée qui la conduira vers le triomphe et la consécration.Actuellement, vous la retrouvez sur M6, dans l’émission X-Factor où elle fait partie du jury aux côtés de Christophe Willem, Henry Padovani (du groupe Police) et Olivier Shultheis.

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