BØRNS

Descendu de sa colline californienne en chevauchant probablement une licorne émeraude, l’américain Garrett Borns a présenté à Paris son premier E.P., Candy, qu’il décrit assez justement comme un gros bonbon, en guise d’apéritif avant la sortie prochaine de son album. Pose Mag a bravé la canicule pour aller discuter avec les bouclettes de la nouvelle sensation pop.

J’ai lu dans ta biographie que tu passais d’une influence à l’autre. Quelles sont celles que l’on peut retrouver dans "Candy", ton premier EP ?

Je crois qu’il s’agit majoritairement d’influences des années 60 et 70 ; du glam rock anglais. Il y a un peu de ça mais aussi du doo-wop et de la pop pure, comme Mickael Jackson. Tout est mélangé mais la production de l’album est très actuelle. On a pris beaucoup de ces éléments dans l’écriture des chansons puis on les a produites de manière à ce que ça sonne moderne.

Il paraît que tu vis dans une cabane dans un arbre. C’est vrai ? Si oui, je veux le nom de ton agent immobilier !

Oui, c’est vrai j’ai habité dans une cabane. Mais j’ai déménagé. J’ai vécu dans une chambre d’hôtes quand j’ai emménagé à Los Angeles. Il y a plein de cabanes de ce genre, cachées au fond des jardins à L.A. C’était dans la colline, dans un endroit très calme, le lieu idéal pour écrire de la musique, relax, entouré d’arbres, au soleil, il y avait une piscine… Bref ! Tout ce dont on peut avoir besoin ! J’étais censé l’occuper juste un week-end, mais finalement j’y suis resté presqu’un an! C’était dur de partir. J’habite dans un appartement plus conventionnel maintenant !

« Electric Love », et ta musique en général, a un côté très envoûtant. Est-ce que tu ne serais pas en train d’essayer d’hypnotiser ton public pour vendre des albums par hasard ?

(rires) C’est marrant, c’est la première fois qu’on me le dit ! Tu as tout deviné ! Oui, dans un sens, beaucoup de musiques sont envoûtantes, c’est pour ça qu’il y a autant de répétitions : tu entends un refrain quatre ou cinq fois dans une chanson et ça t’hypnotise de l’entendre encore et encore. Mais je pense que pour « Electric love », en particulier, je voulais que le rythme et la mélodie soient envoûtants.

Ta passion pour les arts visuels se ressent beaucoup dans tes clips. Est-ce qu’on te laisse beaucoup de liberté sur leur esthétique ?

Oui. Le dernier clip pour « Electric love » est réalisé par Ben & Ross de Londres. Ils nous ont proposé comme concept de tourner dans les bois avec des danseurs, etc. On a vraiment collaboré sur les visuels. C’est vrai que quand j’écris ma musique, j’ai indubitablement le visuel, très vivant, dans ma tête et c’est comme ça que je crée. Je pense que ça vient de mon passé dans les arts visuels, oui.

Ta musique, tes clips, ton look, tout en toi me paraît très soigné. Existe-t-il un domaine où tu laisses le désordre s’installer ?

Désordonné ? Grave ! Tu devrais voir ma chambre d’hôtel ! C’est marrant, en concert, quand tu fais un album ou un clip, tu veux que tout ait l’air propre. Mais j’ai toujours un million d’idées, donc je dirais que c’est dans ma tête qu’il y a le plus de désordre !

Tu fais un show ce soir à Paris, est-ce ton premier concert ici ? Comment te sens-tu ?

Oui, c’est ma première fois à Paris ! Je suis très excité ! C’est une étape importante pour moi. Jouer à Paris a toujours été un rêve et en plus il fait un temps magnifique !

As-tu un projet d’album ? Peux-tu nous en dire plus ? Des concerts ou festivals prévus, notamment en France ?

Tout à fait ! C’est une extension de l’EP, « Candy ». Mais « Candy » est un peu le dessert avant le dîner. Juste un avant-goût. C’est pour ça que je l’ai appelée « Candy » (ndlr: Bonbon, en français), d’ailleurs, c’est comme une petite sucrerie compacte. L’album est beaucoup plus dense, il y a diverses ambiances, des sons différents et aussi plus d’histoires vécues. Dans l’EP je raconte plus de rêves, de fantasmes, tandis que l’album et plus influencé par la vraie vie, dans les paroles et dans la musique.

Je suis en tournée cet automne, pour la sortie de l’album. On revient ici je ne sais plus quand… je dois vérifier mon planning, mais on reviendra, à l’automne !

Une dernière question, car nous n’avons malheureusement pas beaucoup de temps : que peut-on te souhaiter pour la suite ?

Je veux continuer à me surpasser dans ma musique, écrire des chansons encore meilleures car c’est la raison pour laquelle je fais ça. Je ne m’attendais pas à ce qu’autant de monde écoute l’EP, c’était un projet un peu fun qu’on a monté avec mon ami, et le fait qu’on ait eu autant de bons retours est très flatteur. C’était une bonne surprise. Je vis un rêve depuis le début, donc j’en veux encore. Encore plus de bonnes chansons.

L'album de BØRNS, « Dopamine » est disponible depuis novembre 2015.

Découvrez toutes les images de la séance photo réalisée avec BØRNS pour Pose Mag dans notre n°22, disponible ici.

Informations

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Sara Martins

D’origine capverdienne, Sara Martins grandit à Lyon et suit une formation de danse classique à l’Opéra dans cette même ville. Passionnée de théâtre, elle intègre ensuite l’option art dramatique au lycée Saint-Exupéry. Engagée sur la pièce « Le Radeau de la Méduse », mise en scène par Roger Planchon, cette expérience déterminante influencera son départ pour Paris, afin d’intégrer le Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique. Pendant ces trois ans d’école, elle commence à tourner aux côtés d’Olivier Marchal dans la série « Police District » de 1999 à 2002. Puis elle enchaîne les expériences de théâtre dans « Minetti » de Thomas Bernhard, « Le costume » de Peter Brook, « Les trois sœurs » de Tchekhov. Entre deux pièces, elle poursuit sa carrière à la télévision et se fait remarquer dans « Par amour » d’Alain Tasma, pour lequel elle obtient le prix du meilleur espoir féminin au Festival de Luchon en 2003. Sara ne revendique pas son côté fan de séries télévisées, bien au contraire, puisque la télévision lui a offert de beaux rôles dans « Les tricheurs » avec Pascal Légitimus et Leïla Bekhti, « Les mariées de l’Isle Bourbon » d’Euzhan Palcy, « Merci les enfants vont bien » de Stéphane Clavier et « Pigalle, la nuit » diffusée sur Canal+. BBC One diffuse actuellement, « Death in Paradise » ; série dans laquelle elle a obtenu le rôle principal.

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