Mathieu Boogaerts

Auteur, compositeur, interprète et réalisateur de son dernier disque, Mathieu Boogaerts nous apparaît dans son plus simple appareil, face à la caméra, pour nous interpréter « Avant que je m’ennuie », un des douze titres issu de son album éponyme, sorti le 1er octobre. Quatre ans après « I love you », dont les textes furent écrits à partir de rythmes de batterie, il reprend la guitare pour aborder de nouvelles compositions plus limpides, sensuelles, délicates, mais surtout, libérées de tout artifice. Des textes destinés à tous impliquant les rapports amoureux, les remises en question personnelles, les périodes de doute, les implications personnelles,… Laissez-vous emporter dans l’univers sentimental, poétique et très imagé de son « Mathieu Boogaerts », puisqu’il vous y invite en toute simplicité !

Pourquoi avoir attendu quatre ans  ?

Je n’ai pas attendu quatre ans  ! Durant ces dernières années, j’ai enchainé une tournée et donné de nombreux concerts à la sortie de l’album «  I love you  », j’ai eu un bébé, et j’ai travaillé sur mon projet. Il m’a donc fallu tout ce temps pour la réalisation, l’enregistrement et la sortie de «  Mathieu Boogaerts  » Il est vrai, et je le reconnais, en tant que perfectionniste, je prends mon temps.

Dans quel état d’esprit avez-vous composé cet album  ? Où puisez-vous votre inspiration  ?

Elle émane d’une source inconsciente que je ne maîtrise absolument pas. Pour chaque chanson, j’ébauche un fond musical, une mélodie sur laquelle les paroles se greffent instinctivement. Une phrase m’inspire un sujet qu’il me plaît alors de développer. Tout s’enchaîne  !

Qui sont vos collaborateurs  ?

Des musiciens avec lesquels j’ai noué une grande amitié. Des amis qui n’ont cessé de m’accompagner depuis mes débuts. Avec Zaf Zapha, à la basse, j’ai fait le tour du monde et donné une multitude de concerts. Fabrice Moreau, à la batterie, excelle dans l’univers jazzy. Quant à Anthony Caillet, à l’euphonium, j’apprécie par-dessus tout sa note cuivrée, une couleur à laquelle je tenais particulièrement pour ce nouvel album, et que j’ai découvert sur internet, à force de recherche. A cela, une note de touche féminine avec Luce, la gagnante de «  La Nouvelle Star 2010  », qui assure les chœurs de quelques titres.

Vous venez de sortir votre 6e album. Que ressentez-vous à la sortie de ce nouvel opus  ?

Satisfait avec mention «  conviction fragile  ». Certains jours, je l’adore, et d’autres, j’éprouve un sentiment critique, limite déprimant. Epanoui dans la vie, j’affiche néanmoins une grande satisfaction à pouvoir formuler artistiquement mes ressentis, à traduire musicalement mes expériences de la vie.

Reprenons ensemble la thématique de vos douze titres  !

– Avant que je m’ennuie  : Ce titre traduit la rencontre de deux êtres différents (un chaud et un froid  !) Une atmosphère quelque peu bipolaire, à laquelle nous sommes nous-mêmes confrontés.

– Je sais  : L’homme vit dans sa conviction profonde et rien ne peut lui échapper.

– On dirait qu’ça pleut  : Imaginez que vous viviez dans un endroit sec et aride, lorsque la pluie enfin tombe et refluidifie le sol. Joie et exaltation sont alors scandées. La vie revient  !

– Un peu trop près de la lune  : Tout est trop beau, lorsque la réalité dépasse la fiction.

– Sylvia  : Il promet qu’il va faire des efforts et gommer quelques défauts pour préserver sa relation.

– J’entends des airs  : Un rapport entre deux entités. Une superstition. Des voix. Des anges gardiens.

– Ton cauchemar  : Jouer l’autruche permet-il à l’homme de vivre plus sereinement  ? La fuite permet-il de se préserver et de continuer à avancer  ?

– Petit A petit B  : Notion de jalousie de l’admirateur, face à l’autre qui ne veut pas être égalé.

– Paloma  : Un amour exclusif donnant naissance à la suspicion et à la jalousie. Il erre seul dans sa folie amoureuse.

– Une berceuse  : La musique adoucit les mœurs et nous conforte dans nos émotions.

– Minuit  : La solitude pèse davantage en soirée, lorsque le silence s’impose.

– Mon rendez-vous  : Dans l’attente interminable de la rencontre qui apportera un épanouissement personnel..

Quels sont les artistes qui vous ont influencé tout au long de votre parcours  ?

Alain Souchon et Etienne Daho, ainsi que de nombreux artistes, très certainement, mais de façon plus inconsciente.

Lors d’un Taratata, diffusé en début d’année, vous étiez accompagné de La Grande Sophie et évoquiez ensemble le désir de collaborer sur un nouvel album. Ce projet est-il devenu réalité  ?

Non, ce ne fut qu’un délire  ! Elle m’a sollicité une seule fois et je ne l’ai pas revue depuis.

Quels sont vos projets  ?

Je compose actuellement le prochain album de Luce, cinq titres (musique et paroles) pour Vanessa Paradis, mais également pour Camélia Jordana. Heureusement, elles ne sont pas pressées  ! (rire)

Vous avez déjà entamé votre tournée, pourriez-vous nous communiquer vos prochaines dates de concert  ?

22 novembre à Laval (53), 23 novembre à Saint-Lô (50), 24 novembre à Nantes (44), 1 décembre à Pierrefort (15), 2 décembre à Issoudun (36), 4 décembre au Trianon à Paris, 14 décembre à Poitiers (86), 15 décembre à Angoulème (16),…

Parlons un peu de vous à présent  !

Décrivez-vous en trois mots.
Délicat. Drôle. Moderne

Avez-vous une addiction particulière  ?
Les voyages

Le comble de la vulgarité.
Chanter en anglais avec un faux accent anglais ou américain

Quelle est la première chose que vous faites en vous réveillant  ?
Prendre un verre d’eau.

Votre dernière colère
Un scooter qui roule sur la chaussée, sans même envisager qu’une poussette sorte d’une porte cochère.

Quels sont les moteurs de votre existence  ?
Mon fils et ma créativité.

Informations

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