Brigitte vous kiffe, et vous ?

Brigitte, c’est des gonzesses, des vraies. C’est une brune et une blonde, une femme souvent enceinte et une femme à lunettes. Brigitte c’est du rétro et des folles de hip hop, des hippies qui kiffent ABBA et Marilyn Monroe, c’est des histoires de gangsters et de filles faciles. En 2008 dans un restaurant de falafels de la rue des rosiers, le meilleur de Paris, la blonde demande a la brune de se marier avec elle, et la brune dit oui. Alors dans une salle à manger avec un ordinateur, quatre mains, une vielle guitare de 58 et une folk de 49, un glockenspiel, deux bouches, un tambourin, des enfants qui courent partout, des fleurs dans les cheveux, des robes à paillettes, deux voix, elles font des chansons. Tout de suite, Brigitte enchaîne les concerts dans les clubs Parisiens, fait les premières parties d’Anais, signe la musique d’Hasta la vista fanfan, court-métrage d’Anissa Bonnefont et chantent pour le nouveau long métrage de Benoit Pétré, Thelma Louise et Chantal, sur des arrangements de Keren Ann. Entre deux concerts, elles ont accepté de répondre à nos questions.

Bonjour Sylvie, bonjour Aurélie. Ma première question sera tout simplement : pourquoi le nom de Brigitte ?

Parce Brigitte Bardot, Brigitte Lahaye, Brigitte Nielsen, Brigitte femme de flic, Brigitte Fontaine, Brigitte ma tante qui cuisine si bien.

Comment a commencé votre histoire musicale ?

Chacune avait fait deux albums qui n’avaient pas été de grands succès, et deux enfants qui ont été eux, deux grands succès. On était arrivées à cette question : on arrête la musique et on fait juste maman, ou on se lance dans le projet de nos rêves avec notre super pote ? Bah on fonce ! Brigitte c’est une histoire de femme, de maman, et d’amitié. C’est un peu notre Thelma et Louise à nous.

Et cette histoire de mariage alors ?

C’est un mariage heureux, un vrai mariage d’amour (sic). On est assez différente l’une de l’autre, mais en même temps on a un dénominateur commun qui est la fantaisie, la liberté et le fait que nous soyons fan l’une de l’autre. On écrit tout ensemble, on se fait totalement confiance, la folie de l’une stimule l’autre. Travailler à deux avec son amie est incroyablement inspirant, on ose tout sans limite.

Votre univers musical est riche : folk, pop, hip hop… Quelles sont vos influences ?

Nous n’avons pas de chapelle, c’est vrai. Nos influences vont de ABBA, Les demoiselles de Rochefort, Crosby, Stills and Nash, Dionne Warwick, The Marvelettes, Marilyn Monroe, Donna Summer, Kaus Nomi, Billy Holiday, Brigitte Bardot, Jeanne Moreau, NTM, WU Tang Klan, Queen, les comédies musicales des années 50, Jésus Christ Super Star, Joni Mitchell, Stevie Wonder, etc…. On s’inspire du meilleur comme du pire de tout ce qu’on aime.

Comment vous est venu l’idée de reprendre la chanson « Ma benz » de NTM ?

Nous avions été invitées à faire un concert lors de la clôture du festival du film vintage érotique « Eros 69 ». L’organisateur voulait qu’on fasse une reprise du genre, nous n’avions guère envie de reprendre les éternelles chansons de Gainsbourg. En écoutant la radio, on est tombé sur Ma Benz. J’avoue pour ma part avoir écouter en boucle le Suprême NTM pendant mon adolescence. Ce fut alors une évidence.

On a pu entendre lors de la Matinale sur NRJ, que Joey Star avait apprécié cette reprise. Vous a-t-il fait un retour à ce sujet ?

Il est venu nous voir en concert, ce fut un grand honneur. C’était très important pour nous d’avoir la bénédiction de Joey Starr, de Kool Shen et de Lord Kossity.

On peut voir lors de vos concerts et dans vos clips que votre style vestimentaire est atypique lui aussi. Vous le définiriez comment ?

On a eu envie de porter des robes de stars, les stars telles que les imagine une petite fille, des robes spectaculaires et uniques, des pièces que l’on ne peut porter que dans des occasions exceptionnelles.

Avec Brigitte, nous avons décidées de tout nous permettre, robe fourreau à sequins, combinaison dorée, colliers et oiseaux dans les cheveux, tout est imaginable.

Vous êtes du genre à passer une heure devant l’armoire à choisir une tenue ou bien vous prenez ce qui vous passe sous la main ?

On collectionne le vintage, nos armoires regorgent de pièces toutes plus folles les unes que les autres. On prend ce qui nous passe sous la main quand ça ne nous tombe sur la tête tant nos placards débordent.

Si je demande à chacune de vous de choisir une pièce dans leur armoire, dont elle ne pourrait se séparer, cela serait quoi ?

Choix difficile. C’est comme demander «Et vous, vous préférez votre mère ou votre père ?».

Enfin, quels sont vos projets pour cet été et pour la rentrée ?

Nous sommes en tournée tout l’été, nous avons deux nouveaux clips (Ma benz et Battez-vous), nous serons à L’Européen le 8 novembre, et nous préparons notre album.

Informations

Articles similaires

Jimmy Jean Louis

Né à Pétionville à Haïti, Jimmy y vécut modestement jusqu’à l’âge de 12 ans, dans une petite maison, sans eau ni électricité. Alors, lorsqu’il arrive en France et s’installe avec toute sa famille dans une cité du Val d’Oise, sa vie en HLM lui offre un confort inestimable ! Les études ? Bof ! Il préfère traîner dans les rues avec ses potes et fouler le dancefloor des boîtes de nuit, comme le Palace et les Bains Douches où il sera très vite remarqué pour ses compétences artistiques, par un professeur de l’Académie Internationale de Danse. Il prend alors des cours, se perfectionne, passe une audition et se fait embaucher dans la comédie musicale « La belle époque » produite à Barcelone. Il quitte aussitôt la France, et part s’installer en Espagne. Repéré par une agence de mannequin, son physique avantageux lui permet de décrocher plusieurs publicités, et quelques parutions dans des magazines prestigieux. Le mannequinat le conduit ensuite à Los Angeles et lui ouvre les portes du cinéma. Dix ans après, il vit toujours à L.A. et enchaîne les films tels « Sa mère et moi » avec Jane Fonda et Jennifer Lopez, « Hollywood homicide » avec Harrison Ford, « Les larmes du soleil » aux côtés de Bruce Willis et Monica Bellucci…

Lire

Nelly Furtado

Un mail, une proposition, une réponse positive dans la seconde. Le rendez-vous était pris à l'Hôtel de Sers pour interviewer Nelly Furtado ! En effet, comment refuser une rencontre avec l'interprète du célèbre tube planétaire “I'm like a bird”, que l'on a écouté en boucle, tout comme les opus suivants aux sonorités plus R&B mais tout autant réussis !

Lire

François-Xavier Demaison

Acteur au talent d’humoriste indéniable, François-Xavier a suivi la classe libre du Cours Florent, comme on accède à la case départ avant toute ascension. On lui confie très vite quelques petits rôles, avant de s’imposer aux côtés d’anciens membres de la Troupe du Splendid comme Thierry Lhermite dans « Ca se soigne ? » réalisé par Laurent Chouchan, et le trio Jugnot, Balasko, Clavier dans « L’Auberge Rouge » de Gérard Krawczyk. Antoine de Caunes lui offrira son premier rôle dans « Coluche, l’histoire d’un mec ». Son impressionnante composition lui vaudra d’être nominé aux Césars dans la catégorie « Meilleur Acteur ». Dès lors, il ne cesse d’enchaîner les tournages, mais n’oublie pas pour autant son terrain de prédilection : la comédie. Après « Demaison s’envole », son premier one man show qui lui valut d’être nominé aux Molières 2008 comme meilleur « Seul en Scène », il nous revient enfin avec « Demaison s’évade ! ». Programmé à la Gaîté Montparnasse depuis le 20 septembre 2011, il enchaîne aujourd’hui une tournée dans plusieurs villes de France.

Lire